AU CHAMP D'HONNEUR

Pourquoi commémorer le Jour du Souvenir ? À quel souvenir fait-on référence?

La commémoration du Jour du souvenir remonte à la fin de la 1ère guerre mondiale. Dès 1919 on commémore l’armistice signée le 11 novembre 1918, à 11 heures.

Dès 1921, il fut décidé que le 11 novembre deviendrait aussi le Jour pour se souvenir des hommes et femmes morts au champ d’honneur et deviendrait par le fait un jour férié.

Symboles :
Quatre symboles illustrent cette journée spéciale :
1. coquelicot
2. poème « Au champ d’honneur »
3. drapeau
4. mise en berne

Pour tous, on peut dire que le coquelicot est le symbole qui caractérise le mieux le respect qui est porté aux militaires morts au champ d’honneur. Il est reconnu par tous et porté par plusieurs. En effet, un macaron rouge affiche en son centre un point noir rappele cette fleur qui pousse dans les champs du Nord de la France.

Toute une histoire est à l’origine de ce symbole. Permettez-moi de vous la résumer en quelques mots.

Y avait-il des coquelicots qui poussaient alors en 1914 , dans ces champs cultivés du Nord de la France?

L’histoire veut qu’avant la Grande Guerre, il y eu peu de ces fleurs rouges et sauvages pour tapisser les champs. On dit que le sol crayeux de Flandres est devenu riche en chaux à cause des décombres produits par les bombardements massifs. Des témoins rapportent que les années qui ont suivies cette Grande guerre, les champs rouges s’étendaient à perte de vue. Était ce à cause du sang versé par nos valeureux soldats?

Depuis bientôt 100 ans le coquelicot est vendu par les vétérans et les familles de militaires et les fonds amassés vont à aider les familles de soldats morts à la guerre.

Le coquelicot se porte à gauche et une épinglette droite le garde en place sur le veston. Utiliser un pin pour le tenir en place est une faute de savoir-vivre.

Toujours est-il que le poète John Mc Crea s’est inspirée de cette fleur simple pour écrire « Au champ d’honneur » traduction de « In Flanders Fields ». Ce texte célèbre fut écrit en 1915 en l’honneur de son camarade et ami mort sur le champ de bataille. Il est reconnu comme un hymne au courage et un appel au souvenir. Auparavant les gens se faisaient un devoir de le réciter le 11 novembre, il est depuis devenu un symbole perdu pour la plupart des canadiens, au vent de l’oubli envolé
In Flanders fields the poppies blow
Between the crosses, row on row,
That mark our place; and in the sky
The larks, still bravely singing, fly
Scarce heard amid the guns below.

We are the Dead. Short days ago
We lived, felt dawn, saw sunset glow,
Loved and were loved, and now we lie,
In Flanders fields.

Take up our quarrel with the foe:
To you from failing hands we throw
The torch; be yours to hold it high.
If ye break faith with us who die
We shall not sleep, though poppies grow
In Flanders fields.
Au champ d'honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix; et dans l'espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.
Nous sommes morts,
Nous qui songions la veille encor'
À nos parents, à nos amis,
C'est nous qui reposons ici,
Au champ d'honneur.
À vous jeunes désabusés,
À vous de porter l'oriflamme
Et de garder au fond de l'âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d'honneur.

Écrit par le Lieutenant Colonel John McCrae.

Le drapeau est un autre symbole très important lors de toute cérémonie de commémoration du 11 novembre. Celui-ci ne doit jamais toucher le sol et ne doit pas être incliné lorsque paradé. Par contre, au mât il peut être mis en berne. Celle-ci est obligatoire le 11 novembre à 11 heures.

Protocole :

La commémoration se fait le 11 novembre ou le dimanche précédent cette date.

Salve d’honneur : 21 coups sont tirés. 60 secondes entre chacun.
Lecture du poème : la salve d’honneur est suivie de la lecture du poème « In Flanders Field »
Acte du souvenir : le texte suivant est lu

Ils ne vieilliront pas comme nous,
Qui leur avons survécu
Ils ne connaîtront jamais l’outrage
Ni le pois des années.
Quand viendra l’heure du crépuscule
Et celle de l’aurore
Nous nous souviendrons d’eux

Clairon : 2 sonneries de clairon retentissent lors des cérémonies.
Ces sonneries datent du XIXe siècle. Elles étaient utilisées pour régler la vie des soldats. Les plus populaires étaient les sonneries de réveil et le dernier appel.

Le Dernier appel souligne la mort.
Cette sonnerie précède le moment de minutes de silence. Minutes de silence : Deux minutes de silence sont exigées et permettent de se recueillir à la mémoire des soldats morts.

Le clairon retentit à nouveau; il sonne le Réveil, sonnerie plus courte qui représente l’âme du courageux soldat qui s’élève vers le ciel.

Les militaires saluent.

Veilles : pendant tout ce temps, quatre caporaux veillent.Ils représentent les 3 corps d’armée et la gendarmerie royale du Canada. Leurs armes sont rabaissées illustrant ainsi le chagrin.

Dépôt de gerbes de fleurs : ce sont les dignitaires qui déposent les gerbes de fleurs au pied du Monument aux morts, le cénotaphe. Ces gerbes sont portées par un porteur de gerbes.

Retrait de la coiffure : chaque gerbe déposée est marquée par le retrait de la coiffure, une façon de porter respect aux disparus.

Réf. : Département de la défense.
http://www.cmp-cpm.forces.gc.ca

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